L'École d'optométrie: la base de votre carrière
Frédéric Marchand conseille aux étudiants de profiter de leur passage sur les bancs d’école pour repousser les limites du savoir. « C’est le meilleur moment pour le faire parce qu’on est accompagné par des mentors. On ne retrouve jamais ces ressources aussi facilement une fois diplômé », rappelle-t-il.
Le sens des affaires au service des patients
Aujourd’hui vice-président de BonLook et de Visique pour FYi Health Group, le plus grand partenariat d’optométristes au monde, le Dr Frédéric Marchand, optométriste (2001) a toujours eu à cœur de maintenir la qualité des soins prodigués aux patients tout en faisant croître son entreprise.
Après avoir complété un baccalauréat en marketing et en finance à l’Université Laval, il reçoit, en 2001, son doctorat en optométrie de l’Université de Montréal (UdeM). Ces deux formations l’ont guidé tout au long de sa carrière. Déjà comme étudiant, le Dr Marchand s’impliquait dans la communauté pour améliorer le monde à son échelle.
En tant que président de l'Association des étudiants en optométrie de l'Université de Montréal (AEOUM), il a siégé au conseil d’administration de l’Association des optométristes du Québec (AOQ). Il a également agi comme représentant du Québec à l’Association canadienne des optométristes (ACO) jusqu’en 2017.
Une implication constante
Dès son plus jeune âge, le Dr Marchand a baigné dans le monde de l’entrepreneuriat. « Mon père était optométriste, tout comme mon grand-père, mais je l’entendais surtout parler des plans d’affaires, des banques, du financement, des risques à prendre pour croître », énumère-t-il.
C’est cette fibre managériale qui l’a naturellement amené à s’impliquer dans le milieu universitaire. « Ça m’a toujours frappé de voir comment, par notre engagement, on peut faire une différence et contribuer à améliorer l’expérience étudiante », indique-t-il.
Ce dévouement, le Dr Marchand l’a aussi mis en œuvre au cours de sa carrière. Les expériences cliniques durant son doctorat ont marqué un tournant dans sa manière de concevoir son avenir professionnel. « Ceux qui m’ont le plus inspiré sont tous ces optométristes en pratique privée qui prennent le temps de former la relève, souligne-t-il. Ce sont eux qui m’ont transmis cette passion. »
En plus de solides connaissances en optométrie, les relations humaines et une bonne communication sont la clé du succès pour fournir des soins de qualité, estime le Dr Marchand. « C’est vraiment ce qui fait la différence pour s’adapter au patient devant nous, résume-t-il. La réussite en affaires donne les moyens d’offrir de bons soins. Il faut conserver un équilibre entre les deux. »
Fédérer pour mieux soigner
En reprenant le réseau de cliniques optométriques Marchand auparavant dirigé par son père, il a fait doubler le nombre d'établissements. En 2015, la filière s’est jointe à FYiDoctors. Deux ans plus tard, le Dr Marchand a uni ses cliniques et plusieurs partenaires sous la marque Visique. « On a gagné ce pari de s’unir à FYiDoctors en créant leur bannière francophone, Visique », dit-il. Depuis 2015, il a ainsi dirigé l’intégration de plus de 100 cliniques au Québec. Il mène aujourd’hui les initiatives de fusions et acquisitions pour les marchés francophones d’un océan à l’autre.
Il y voyait une façon pour les optométristes de continuer à offrir des services de qualité à leur clientèle tout en s’alliant face à une concurrence grandissante. « Ma réussite principale, c’est d’avoir été en mesure de mener à bien ce projet malgré les obstacles », se réjouit-il. Aujourd’hui, le réseau compte plus de 350 partenaires à travers le Canada, dont certains aux États-Unis.
Le Dr Marchand continue aussi d’innover en participant à des projets tels que la télémédecine en optométrie ou l’oculomique.
Malgré son horaire chargé et les multiples défis à relever, le Dr Marchand poursuit son engagement auprès de l’École d’optométrie de l’UdeM, à la fois comme membre du comité consultatif et en tant que donateur. « C’est important de soutenir la relève pour qu’elle devienne encore meilleure. C’est pourquoi j’ai toujours voulu y participer », dit celui qui offre des services de mentorat aux plus jeunes.
Le Dr Marchand espère que, comme lui, d’autres auront envie de suivre la voie de l’entrepreneuriat en optométrie. « J’aimerais servir d’exemple pour démontrer qu’on peut réussir en affaires tout en gardant les soins aux patients au centre de nos préoccupations, dit-il. C’est possible de se démarquer et de contrôler sa propre destinée. »
Malgré les acquisitions, les plans de croissance et les comités exécutifs, le Dr Marchand rappelle que la vraie réussite consiste à rester à l’écoute du patient — et de toujours avoir un bon café à portée de main!
