
Partager sa passion en effectuant du mentorat
« Certains qui ont commencé leur carrière chez nous sont maintenant devenus des partenaires », souligne celui qui donne également des conférences et des colloques. Vulgarisateur dans l’âme, il a aussi tenu plusieurs chroniques à ICI Première durant 2 ans, à l’émission Les éclaireurs.
Karl Brousseau: transmettre son feu sacré pour l’optométrie
S’il avait la conviction de vouloir se diriger dans le secteur de la santé, il hésitait entre l’optométrie et la médecine dentaire. C’est en marchant sur l’avenue Principale à Rouyn-Noranda que le natif de l’Abitibi a définitivement choisi la première option comme voie professionnelle. « J’ai appris à vraiment apprécier ce métier en l’explorant, se rappelle-t-il. À 18 ans, je savais davantage ce que je n’aimais pas. Je ne souhaitais pas travailler uniquement avec des machines, mais j’avais la certitude que je désirais aider les gens. »
Au cours de son passage à l’Université de Montréal (UdeM), Karl Brousseau a rapidement été perçu comme un leader par ses collègues, l’amenant à devenir président de classe, puis de son association étudiante : « J’ai eu l’occasion de toucher à tous les aspects de la vie universitaire. Je me suis impliqué en politique lors d’une commission parlementaire à Québec et dans des conférences de presse des étudiants de l’École d’optométrie. J’ai aussi pris part à un comité avec la direction et cofondé l’Association canadienne des étudiants en optométrie. »
C’est d’ailleurs sur les bancs d’université que Karl Brousseau a rencontré celle qui allait devenir son épouse. « On a eu 4 enfants ensemble, se réjouit-il. C’est de loin le plus beau cadeau que l’optométrie m’a donné. »
Un domaine en évolution et aux multiples possibilités
Depuis l’obtention de son diplôme, Karl Brousseau a vu le domaine de l’optométrie connaître de grands bouleversements. « Il y avait pas mal moins de possibilités qu’aujourd’hui », dit-il, en faisant référence à la privatisation partielle de la profession et à l’autorisation pour les spécialistes de prescrire certains médicaments. « Mais faire ses premiers pas dans une industrie quand le contexte est plus difficile est un mal pour un bien. Il faut être plus créatif pour trouver sa place. »
Après avoir travaillé à Lévis durant 12 ans, il est ensuite revenu dans sa région natale pour diriger une clinique à Val-d’Or. « C’était tout un apprentissage pour un novice! » se souvient-il.
Il a par la suite rejoint le groupe Doyle en 1996 en tant qu’associé, puis ouvert une deuxième clinique, 3 ans plus tard. « Au fil des années, j’ai développé mon intérêt pour tout le côté entrepreneurial de l’optométrie », raconte celui qui a peaufiné ses connaissances en gestion au HEC et à la IVEY Business School.
En 2015, il a accepté le poste de vice-président de son organisation, qui compte aujourd’hui 26 établissements. Des valeurs, telles que l’équité, l’honnêteté, le respect, l’engagement et le courage, l’inspirent d’ailleurs dans toutes ses actions avec sa clientèle, ses collègues et ses partenaires d’affaires. « Ça bâtit des relations plus solides, et c’est ce qui m’anime dans le développement de mon groupe, plaide-t-il. Je suis convaincu que les patients en sortent gagnants quand les professionnels dirigent et contrôlent leur entreprise. »
« Ma principale motivation est d’innover, tout en maintenant les principes de qualité et de durabilité qui nous tiennent à cœur. Avec la force collective, on peut améliorer les soins de manière plus efficace. ».
Transmettre le feu sacré
Malgré son emploi du temps chargé, Karl Brousseau s’engage dans différentes initiatives, notamment en tant que donateur ainsi que membre du comité consultatif et de celui des ambassadrices et ambassadeurs de l’École d’optométrie de l’UdeM : « Un enseignement inspirant de qualité peut changer la vie de quelqu’un. Je souhaite que l’établissement développe et maintienne son très haut niveau d’excellence, avec un département de la recherche qui est fort. Même en tant qu’entrepreneur, j’ai toujours voulu transmettre mes connaissances. »
Aujourd’hui, Karl Brousseau souhaite poursuivre son travail de sensibilisation sur l’importance de la santé visuelle et être un acteur efficace de son industrie qui aura su garder les professionnels au cœur de l’activité économique de l’optique. Il ne ferme pas la porte à transmettre son feu sacré en salle de classe. Il conseille d’ailleurs à la relève de cultiver une curiosité et une soif d’apprendre sur les différentes facettes de la profession : « Optométriste, c’est, selon moi, le plus beau métier du monde. » .
